Rédigé le 31/01/16
J'ai toujours aimé planifier. Une de mes activités préférée est d' "organiser", que ça soit mon emploi du temps, les tiroirs de mes enfants ou mes plats maison surgelés. Je suis bizarre comme ça. Et mon mari dira que si j'aime les tableaux détaillés, je n'ai pas ensuite la discipline pour m'y tenir. Mais ça c'est un autre problème. ;-)
Alors quand j'ai vu que les infirmières à l'hôpital ne mesuraient pas le lait mais qu'elles utilisaient les biberons avec la quantité aléatoire que j'avais tiré pour nourrir mon bébé par sa sonde, conduisant à un gachi insupportable de lait maternel pour lequel j'avais si durement travaillé, d'abord je leur ai dit ce que j'en pensais (elles ont bien remarqué que je suis une personne qui s'exprime... Un autre de mes défauts ;-) ), et ensuite, je me suis attelée à la solution. J'ai commencé à leur préparer des biberons avec la quantité exacte mesurée par avance. A votre service, mesdames les infirmières !
Je suis partie seulement une demi-heure, et à mon retour, on m'apprend que mes biberons si soigneusement préparées avaient été mis à la poubelle par erreur. Du coup ma fille allait devoir recevoir du lait artificiel, sans les anticorps qui l'aident tant à surmonter les virus et autres bactéries qui l'attaquent, ce lait qui la constipe et lui donne des coliques qui durent des heures... Agacée, frustrée, decouragée... Je ne sais pas qu'elle mot exprime le mieux mes émotions.
Ces dernières semaines, j'ai découvert l'incapacité de prévoir les choses une demi-journée à l'avance. Rien ne se passe comme prévu. Les choses évoluent ou plutôt basculent d'heure en heure. On ne contrôle rien et ce sentiment d'impuissance face à la maladie, les apnées de ma fille, les retards et les protocoles de l'hôpital (qui varient en fonction du service, en nous voilà dans le 5e service en 28 jours d'hospitalisation) est extrêmement frustrant pour cette maman qui apprend que c'est Dieu qui gère son planning. C'est devenu l'histoire de ma vie depuis un an : les choses ne se passent pas comme prévu.
Mais là, on était arrivés à un autre niveau : malgré tous mes efforts, je ne peux même pas gérer le lait que reçoit ma fille... Je ne sais pas quelle est la leçon d'abandon et de confiance que je dois apprendre, tout ce que je sais c'est que quand je croyais l'avoir assimilée, je découvre que non.
J'ai toujours aimé planifier. Une de mes activités préférée est d' "organiser", que ça soit mon emploi du temps, les tiroirs de mes enfants ou mes plats maison surgelés. Je suis bizarre comme ça. Et mon mari dira que si j'aime les tableaux détaillés, je n'ai pas ensuite la discipline pour m'y tenir. Mais ça c'est un autre problème. ;-)
Alors quand j'ai vu que les infirmières à l'hôpital ne mesuraient pas le lait mais qu'elles utilisaient les biberons avec la quantité aléatoire que j'avais tiré pour nourrir mon bébé par sa sonde, conduisant à un gachi insupportable de lait maternel pour lequel j'avais si durement travaillé, d'abord je leur ai dit ce que j'en pensais (elles ont bien remarqué que je suis une personne qui s'exprime... Un autre de mes défauts ;-) ), et ensuite, je me suis attelée à la solution. J'ai commencé à leur préparer des biberons avec la quantité exacte mesurée par avance. A votre service, mesdames les infirmières !
Je suis partie seulement une demi-heure, et à mon retour, on m'apprend que mes biberons si soigneusement préparées avaient été mis à la poubelle par erreur. Du coup ma fille allait devoir recevoir du lait artificiel, sans les anticorps qui l'aident tant à surmonter les virus et autres bactéries qui l'attaquent, ce lait qui la constipe et lui donne des coliques qui durent des heures... Agacée, frustrée, decouragée... Je ne sais pas qu'elle mot exprime le mieux mes émotions.
Ces dernières semaines, j'ai découvert l'incapacité de prévoir les choses une demi-journée à l'avance. Rien ne se passe comme prévu. Les choses évoluent ou plutôt basculent d'heure en heure. On ne contrôle rien et ce sentiment d'impuissance face à la maladie, les apnées de ma fille, les retards et les protocoles de l'hôpital (qui varient en fonction du service, en nous voilà dans le 5e service en 28 jours d'hospitalisation) est extrêmement frustrant pour cette maman qui apprend que c'est Dieu qui gère son planning. C'est devenu l'histoire de ma vie depuis un an : les choses ne se passent pas comme prévu.
Mais là, on était arrivés à un autre niveau : malgré tous mes efforts, je ne peux même pas gérer le lait que reçoit ma fille... Je ne sais pas quelle est la leçon d'abandon et de confiance que je dois apprendre, tout ce que je sais c'est que quand je croyais l'avoir assimilée, je découvre que non.