A l'école des mamans -1ère partie
« Etre mère est le travail le plus difficile que j'ai jamais eu » a reconnu une mère ayant par ailleurs brillamment réussi dans sa carrière professionnelle après avoir galéré dans des jobs réputés ingrats en tant qu'étudiante. Je pense que la plupart des mères seront d'accord : la maternité, tout en étant un bonheur et une joie immenses, s'accompagne d'une myriade de soucis et d'une mesure de souffrance. Des maux de la grossesse aux crises de son adolescent, en passant par la fatigue des nuits blanches, l'angoisse devant un enfant gravement blessé ou malade, les frustrations diverses de l'éducation, les craintes naturelles et profondes de toute mère, et les remises en questions régulières de sa propre capacité à élever un enfant, toute la maternité est marquée par la déchéance du monde dans lequel nous vivons, de notre propre cœur et de celui de nos enfants.
Revenons donc à la cause originelle de nos luttes et difficultés. Genèse 3 nous apprend que c'est une femme, la première mère, qui nous a précipité dans un tel pétrin. Mais si sa maternité, et la notre, a été maudite, elle est aussi espoir de salut. Eve signifie « celle qui donne la vie », et ce nom, elle l'a reçu après la chute. Eve est devenue la mère de tous les vivants et grâce à elle, un jour une autre mère a elle aussi donné naissance à Celui qui écraserait la tête du Serpent. Mais ce n'est pas la seule manière que la maternité est un espoir de salut. 1 Timothée 2/15 nous dit « Elle (la femme) sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté. » Ce verset peut paraître étrange.
Certains l'ont expliqué en disant qu'il s'agissait du salut de Eve, ou bien de celui de Marie, qui aurait été en quelque sorte sauvée en mettant Christ au monde, mais cela est sans appui biblique et aucune allusion à Marie n’est faite dans ce passage. Le fait que le verbe « sauvée » dans ce verset soit au futur, et que le verbe « persévérer » soit au pluriel dans le grec, nous indique plutôt que toutes les mères sont concernées par ce verset. Il suscite alors plusieurs questions : Ne sommes-nous pas sauvés uniquement par le sacrifice de Christ ? Et qu'en est-il des femmes qui ne sont pas mères ? Ne peuvent-elles être sauvées ? Toute la Bible nous montre clairement que le salut du péché ne peut s'effectuer que par la grâce de Dieu, au moyen de la foi en ce que Christ seul a accompli sur la croix. Rien ne peut s'ajouter à ce salut, et devant Dieu, homme et femme bénéficient du même traitement. Le « salut » dont il est question dans ce verset ne peut être le salut du péché. Mais de quel salut s'agit-il donc ? Le mot traduit ici par « sauvée » ne signifie pas toujours « sauvée du péché », il peut signifier « préservée » selon une traduction de ce verset. Il signifie « restaurer, aller à l’encontre des conséquences d’un mal ». Si le péché a introduit la mort dans ce monde, une opportunité est offerte à la femme d’aller à l’encontre de cette malédiction en donnant la vie. N’est-ce pas merveilleux ? Mais cela ne s'arrête pas là. Nous verrons la prochaine fois comme cette simple phrase « elle sera sauvée en devenant mère » peut être une formidable source d'encouragement pour les mères et comment Dieu utilise toutes les difficultés qui accompagnent la maternité pour accomplir son œuvre en nous.
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Article publié en 2012 dans la revue "L'amour de la vérité", édité par l'ABF