Et même si -intellectuellement- je sais bien que ce que j'accomplis ne me gagne pas la faveur de Dieu, qu'il n'y a rien que je puisse faire pour obtenir son amour inconditionnel, quelque part, au fond de moi, je ne peux m'empêcher de trouver une certaine satisfaction dans ce que j'accomplis. Il n'y a rien de mal à cela, tant que l'on ne base pas son identité sur ce qu'on fait.
Pourtant, c'est tellement humain. On pense être ce qu'on fait, et cela nous gagne un statut, l'approbation des autres, et même, oserais-je dire, l'acceptation de Dieu, si du moins on fait Sa volonté...
C'est ce que pensaient les pharisiens à l'époque de Jésus. Il voulaient s'assurer qu'ils accomplissaient les œuvres de Dieu pour gagner leur salut.
Alors, ils ont demandé à Jésus ce qu'ils devaient faire...
Jésus leur répondit: L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. Jean 6.29
Cette réponse est étonnante ! Jésus ne leur dit pas quoi faire -ce n'est pas ça qui importe- mais qu'ils croient en lui. Ce qui importe, ce n'est pas la quantité de choses qu'on arrive à accomplir, mais plutôt notre attitude de foi, quelle que soit la qualité ou la quantité de notre productivité.
Je débute 2021 avec bien moins d'énergie qu'il y a un an. Le covid aura fait basculer ma santé et j'ai connu des moments de faiblesse physique comme jamais auparavant. Les journées, les semaines et les mois se sont succédés sans que j'accomplisse quoi que ce soit, alitée, incapable de la moindre action de la vie courante. Et cette réponse de Jésus aux pharisiens a été un grand réconfort. Ce qui importe n'est pas ma productivité mais ma foi en Christ.
ll est d'usage de faire des résolutions lors d'un nouvel an. Mais cette année, je suis loin de mon énergie habituelle, je peine à garder le rythme de la vie de famille, et je ne peux formuler comme résolution que celle de vivre en faisant confiance en Dieu, quoi que j'arrive ou non, à accomplir.