Le meilleur encouragement pour une maman qui fait l'école à la maison
Cette article a été écrit par Mystie Winckler et publié ici. Il est traduit avec sa permission.
Même si je pratique l'IEF (Instruction En Famille) avec mes enfants, je n'ai pas trop l'habitude d'en parler car je souhaite que ce site serve d'encouragement à toutes les mamans et pas uniquement celles qui font l'école à la maison. Mais il se trouve qu'en ce moment (épidémie du COVID19), la grande majorité des parents en France se retrouve, de facto, en IEF... alors je me suis dit que cet article pourrait faire du bien :-)
Soyons honnêtes.
Combien d'entre vous ont parfois le sentiment d'avoir fait défaut à vos enfants ?
Attends, quoi ? Ce n'est pas un article pour encourager les mamans IEF ? Si, ça l'est. Il vous faut lire jusqu'au bout. Avant de pouvoir recevoir une bonne nouvelle, il nous faut reconnaître la mauvaise nouvelle.
Malgré tout ce que vous voyez (ou interprétez) sur les réseaux sociaux ou lorsque vous saluez vos connaissances à l'église ou ailleurs, vous n'êtes pas seule. Posez la question aux autres. Posez-la à une maman qui a fini ses années d'IEF. Toutes vous diront qu'il y a eu des moments, et peut-être qu'ils étaient très fréquents, où elles avaient l'impression d'échouer.
Vous n'êtes pas la seule qui a l'impression d'être un échec. Vous n'êtes pas la seule qui a tout mis en l'air. Vous n'êtes pas la seule qui ne se sent pas à la hauteur pour la tâche qui l'attend.
Nous sommes toutes dans ce cas, peut-être pas tous les jours, mais très souvent. Personne, et certainement pas moi, n'a une recette magique ou un super pouvoir. Non seulement chacune d'entre nous a l'impression d'avoir tout raté ou d'être incompétente, la réalité c'est que ce n'est pas qu'un sentiment :
Nous avons tout raté et nous sommes plus souvent incompétentes qu'à la hauteur.
Ceci dit, savoir que les autres sont aussi mal barrées que nous nous apporte peut-être un peu de réconfort et apaise notre envie d'être comme les autres, mais cela ne nous aide pas vraiment.
Ce n'est pas pour avoir une meilleure opinion de nous-mêmes que nous avons besoin d'encouragement en tant que mamans IEF, mais c'est parce que nous avons réellement besoin de courage pour la tâche qui est devant nous. Le véritable encouragement pour une maman IEF ranime son courage, la rend capable d'avancer avec confiance et persévérance, malgré ses émotions.
Nous avons besoin de courage pour éduquer nos enfants.
Mais nous n'allons pas trouver ce courage en nous comparant aux autres ou en cherchant des solutions auprès des autres.
Le courage dont nous avons besoin ne peut venir qu'en regardant à Christ.
L'encouragement dont nous avons besoin est Christ. Il est le meilleur encouragement pour les mamans IEF – le seul vrai encouragement, la seule source de véritable courage.
Nous avons toutes l'impression de faire défaut à nos enfants parce qu'honnêtement, nous leur avons fait défaut dans le passé et nous leur faisons défaut encore.
Nous péchons. Nous parlons avec colère. Nous déversons nos frustrations sur nos enfants. Nous insistons que les choses se passent à notre manière. Nous blâmons nos enfants pour nos réactions et pour nos faiblesses. Nous sautons des leçons parce qu'elles ne nous inspirent pas et ensuite nous grondons nos enfants quand ils font de même.
Nous nous attendons à ce que nos enfants nous apportent réconfort, affection, et encouragements. Et puis, bien souvent, nous nous sentons minables.
Soyons honnêtes : nous avons toutes des journées pourries et quand on s'examine bien, on voit qu'au fond, c'est de notre faute, c'est à cause de notre péché.
Trop souvent, et j'ai honte de l'avouer, je pèche contre mes propres enfants en étant ce que l'amour n'est pas : j'insiste que les choses se passent à ma façon et je suis irritable.
Il se trouve qu'enseigner l'obéissance ne consiste pas à enseigner à tout le monde de se plier à ma façon de faire.
Franchement, c'est pourtant évident, j'ai tout prévu pour l'emploi du temps, et si tout le monde coopérait, cette journée se déroulerait absolument parfaitement. Elle serait si efficace et productive. Ce serait glorieux.
Quand tout roule et qu'on est super productifs, je suis aux anges. C'est ça qui m'attire et me rend heureuse -surtout quand ce sont les autres qui doivent mettre mes projets en action (parce que, personnellement, je n'y suis pas très douée). Mais les humains, et en particulier les jeunes humains, ne fonctionnent pas ainsi. D'ailleurs, ils trouvent plutôt leur bonheur à défaire mes projets parfaits. Par conséquent, ça clashe entre nous.
Et il se trouve que mon travail, en tant qu'adulte et en tant que mère, n'est pas de les faire rentrer dans mon moule, mais plutôt de les aimer en les conduisant dans les voies de Dieu, qui ne priorisent pas l'efficacité ou la réalisation de projets.
Comme devrais-je les aimer ?
1 Corinthiens 13 me dit ce que l'amour n'est pas : il n'est pas arrogant et ne se vante pas, il ne cherche pas son intérêt, il n'est pas irritable, il ne se venge pas. Au lieu de cela, l'amour est patient et plein de bonté.
Avez-vous déjà entendu dire, ou dit vous-même « Oh, je ne pourrais jamais faire l'IEF. Je ne suis pas assez patiente. »
C'est parfaitement vrai. Ne contredisez jamais cette affirmation et ne laissez personne la balayer du revers de la main pour vous « encourager » que ce n'est pas vrai. Au contraire, c'est vrai, entièrement vrai.
L'encouragement pour une maman IEF qui se concentre sur un réconfort superficiel n'est pas un encouragement -cela ne fortifie pas le courage- mais plutôt un découragement en ce que cela nous encourage à faire passer notre confort avant notre obéissance.
La vérité c'est qu'aucune d'entre nous n'est assez patiente pour faire l'IEF.
Aucune d'entre nous n'est assez patiente pour enseigner une ribambelle d'enfants peu importe le contexte.
Aucune d'entre nous n'est assez patiente pour être une mère !
Mais cela ne signifie pas que nous sommes dégagées de toute responsabilité, que nous ne devons pas enseigner ou éduquer parce que nous n'avons pas en nous-mêmes les ressources.
Nous ne sommes pas dégagées de la responsabilité d'être patientes et pleines de bonté.
Nous ne sommes pas dégagées de la responsabilité de manifester de l'amour, surtout à notre propre famille.
Être consciente que nous n'avons pas la patience dont nous avons besoin est le premier pas que nous devons prendre. Si nous attaquons ce travail à bras le corps en pensant « Oh, je vais bien y arriver ! » alors ce qui nous attend est une belle chute car c'est une pente très glissante. Les résultats seront inévitables. Nous finirons par atterrir au point où nous dirons « Je n'ai pas ce qu'il faut pour réussir cette tâche que j'ai entreprise. »
Et c'est précisément là que nous devons atterrir. Il est impossible que nous y arrivions par nous-mêmes.
Mais Dieu peut. Et c'est Sa grâce et Sa bonté envers nous qui nous emmènent au point où nos réalisons que nous sommes incapables, que nous sommes en train d'échouer, que nos faiblesses sont insurmontables, que nous ne sommes pas à la hauteur.
C'est là que nous devons débuter, non pas pour jeter l'éponge avant même d'avoir commencé, mais afin que nous abandonnions notre propre intérêt, nos propres voies, notre sentiment de contrôle, notre confiance en nous-mêmes. Nous les donnons tous à Christ.
Nous ne sommes pas à la hauteur. Ne laissez personne vous dire que vous l'êtes.
Nous sommes des vases incapables, brisés et ébréchés. Mais nous sommes des vases créés par Dieu pour Ses dessins. Il est le propriétaire, le potier, le Créateur. Jésus est le Sauveur, notre force, notre chant, notre tout-suffisant.
C'est Lui qui a déjà accompli toute justice et qui déverse Sa justice sur nous. Le Saint-Esprit est celui qui fait cette œuvre de sanctification dans nos cœurs pour que nous abondions en toute bonne œuvre, que nous portions des fruits, dont celui de la patience.
Nous ne fabriquons pas la patience dont nous avons besoin. Nous recevons la patience dont nous avons besoin par le Saint-Esprit grâce à l'évangile, dont nous avons besoin à chaque instant de chaque jour.
Cela demande du courage. Cela demande de l'humilité. Cela nous demande d'avance par la foi -sachant que nous n'avons pas la patience nécessaire et que nous ne sommes pas à la hauteur, mais sachant que Jésus l'est, et que c'est son plaisir de produire en nous ce qui est beau à Ses yeux.
Il n'existe pas de meilleur encouragement pour les mamans IEF (et les autres aussi ;-)
Même si je pratique l'IEF (Instruction En Famille) avec mes enfants, je n'ai pas trop l'habitude d'en parler car je souhaite que ce site serve d'encouragement à toutes les mamans et pas uniquement celles qui font l'école à la maison. Mais il se trouve qu'en ce moment (épidémie du COVID19), la grande majorité des parents en France se retrouve, de facto, en IEF... alors je me suis dit que cet article pourrait faire du bien :-)
Soyons honnêtes.
Combien d'entre vous ont parfois le sentiment d'avoir fait défaut à vos enfants ?
Attends, quoi ? Ce n'est pas un article pour encourager les mamans IEF ? Si, ça l'est. Il vous faut lire jusqu'au bout. Avant de pouvoir recevoir une bonne nouvelle, il nous faut reconnaître la mauvaise nouvelle.
Malgré tout ce que vous voyez (ou interprétez) sur les réseaux sociaux ou lorsque vous saluez vos connaissances à l'église ou ailleurs, vous n'êtes pas seule. Posez la question aux autres. Posez-la à une maman qui a fini ses années d'IEF. Toutes vous diront qu'il y a eu des moments, et peut-être qu'ils étaient très fréquents, où elles avaient l'impression d'échouer.
Vous n'êtes pas la seule qui a l'impression d'être un échec. Vous n'êtes pas la seule qui a tout mis en l'air. Vous n'êtes pas la seule qui ne se sent pas à la hauteur pour la tâche qui l'attend.
Nous sommes toutes dans ce cas, peut-être pas tous les jours, mais très souvent. Personne, et certainement pas moi, n'a une recette magique ou un super pouvoir. Non seulement chacune d'entre nous a l'impression d'avoir tout raté ou d'être incompétente, la réalité c'est que ce n'est pas qu'un sentiment :
Nous avons tout raté et nous sommes plus souvent incompétentes qu'à la hauteur.
Ceci dit, savoir que les autres sont aussi mal barrées que nous nous apporte peut-être un peu de réconfort et apaise notre envie d'être comme les autres, mais cela ne nous aide pas vraiment.
Ce n'est pas pour avoir une meilleure opinion de nous-mêmes que nous avons besoin d'encouragement en tant que mamans IEF, mais c'est parce que nous avons réellement besoin de courage pour la tâche qui est devant nous. Le véritable encouragement pour une maman IEF ranime son courage, la rend capable d'avancer avec confiance et persévérance, malgré ses émotions.
Nous avons besoin de courage pour éduquer nos enfants.
Mais nous n'allons pas trouver ce courage en nous comparant aux autres ou en cherchant des solutions auprès des autres.
Le courage dont nous avons besoin ne peut venir qu'en regardant à Christ.
L'encouragement dont nous avons besoin est Christ. Il est le meilleur encouragement pour les mamans IEF – le seul vrai encouragement, la seule source de véritable courage.
Nous avons toutes l'impression de faire défaut à nos enfants parce qu'honnêtement, nous leur avons fait défaut dans le passé et nous leur faisons défaut encore.
Nous péchons. Nous parlons avec colère. Nous déversons nos frustrations sur nos enfants. Nous insistons que les choses se passent à notre manière. Nous blâmons nos enfants pour nos réactions et pour nos faiblesses. Nous sautons des leçons parce qu'elles ne nous inspirent pas et ensuite nous grondons nos enfants quand ils font de même.
Nous nous attendons à ce que nos enfants nous apportent réconfort, affection, et encouragements. Et puis, bien souvent, nous nous sentons minables.
Soyons honnêtes : nous avons toutes des journées pourries et quand on s'examine bien, on voit qu'au fond, c'est de notre faute, c'est à cause de notre péché.
Trop souvent, et j'ai honte de l'avouer, je pèche contre mes propres enfants en étant ce que l'amour n'est pas : j'insiste que les choses se passent à ma façon et je suis irritable.
Il se trouve qu'enseigner l'obéissance ne consiste pas à enseigner à tout le monde de se plier à ma façon de faire.
Franchement, c'est pourtant évident, j'ai tout prévu pour l'emploi du temps, et si tout le monde coopérait, cette journée se déroulerait absolument parfaitement. Elle serait si efficace et productive. Ce serait glorieux.
Quand tout roule et qu'on est super productifs, je suis aux anges. C'est ça qui m'attire et me rend heureuse -surtout quand ce sont les autres qui doivent mettre mes projets en action (parce que, personnellement, je n'y suis pas très douée). Mais les humains, et en particulier les jeunes humains, ne fonctionnent pas ainsi. D'ailleurs, ils trouvent plutôt leur bonheur à défaire mes projets parfaits. Par conséquent, ça clashe entre nous.
Et il se trouve que mon travail, en tant qu'adulte et en tant que mère, n'est pas de les faire rentrer dans mon moule, mais plutôt de les aimer en les conduisant dans les voies de Dieu, qui ne priorisent pas l'efficacité ou la réalisation de projets.
Comme devrais-je les aimer ?
1 Corinthiens 13 me dit ce que l'amour n'est pas : il n'est pas arrogant et ne se vante pas, il ne cherche pas son intérêt, il n'est pas irritable, il ne se venge pas. Au lieu de cela, l'amour est patient et plein de bonté.
Avez-vous déjà entendu dire, ou dit vous-même « Oh, je ne pourrais jamais faire l'IEF. Je ne suis pas assez patiente. »
C'est parfaitement vrai. Ne contredisez jamais cette affirmation et ne laissez personne la balayer du revers de la main pour vous « encourager » que ce n'est pas vrai. Au contraire, c'est vrai, entièrement vrai.
L'encouragement pour une maman IEF qui se concentre sur un réconfort superficiel n'est pas un encouragement -cela ne fortifie pas le courage- mais plutôt un découragement en ce que cela nous encourage à faire passer notre confort avant notre obéissance.
La vérité c'est qu'aucune d'entre nous n'est assez patiente pour faire l'IEF.
Aucune d'entre nous n'est assez patiente pour enseigner une ribambelle d'enfants peu importe le contexte.
Aucune d'entre nous n'est assez patiente pour être une mère !
Mais cela ne signifie pas que nous sommes dégagées de toute responsabilité, que nous ne devons pas enseigner ou éduquer parce que nous n'avons pas en nous-mêmes les ressources.
Nous ne sommes pas dégagées de la responsabilité d'être patientes et pleines de bonté.
Nous ne sommes pas dégagées de la responsabilité de manifester de l'amour, surtout à notre propre famille.
Être consciente que nous n'avons pas la patience dont nous avons besoin est le premier pas que nous devons prendre. Si nous attaquons ce travail à bras le corps en pensant « Oh, je vais bien y arriver ! » alors ce qui nous attend est une belle chute car c'est une pente très glissante. Les résultats seront inévitables. Nous finirons par atterrir au point où nous dirons « Je n'ai pas ce qu'il faut pour réussir cette tâche que j'ai entreprise. »
Et c'est précisément là que nous devons atterrir. Il est impossible que nous y arrivions par nous-mêmes.
Mais Dieu peut. Et c'est Sa grâce et Sa bonté envers nous qui nous emmènent au point où nos réalisons que nous sommes incapables, que nous sommes en train d'échouer, que nos faiblesses sont insurmontables, que nous ne sommes pas à la hauteur.
C'est là que nous devons débuter, non pas pour jeter l'éponge avant même d'avoir commencé, mais afin que nous abandonnions notre propre intérêt, nos propres voies, notre sentiment de contrôle, notre confiance en nous-mêmes. Nous les donnons tous à Christ.
Nous ne sommes pas à la hauteur. Ne laissez personne vous dire que vous l'êtes.
Nous sommes des vases incapables, brisés et ébréchés. Mais nous sommes des vases créés par Dieu pour Ses dessins. Il est le propriétaire, le potier, le Créateur. Jésus est le Sauveur, notre force, notre chant, notre tout-suffisant.
C'est Lui qui a déjà accompli toute justice et qui déverse Sa justice sur nous. Le Saint-Esprit est celui qui fait cette œuvre de sanctification dans nos cœurs pour que nous abondions en toute bonne œuvre, que nous portions des fruits, dont celui de la patience.
Nous ne fabriquons pas la patience dont nous avons besoin. Nous recevons la patience dont nous avons besoin par le Saint-Esprit grâce à l'évangile, dont nous avons besoin à chaque instant de chaque jour.
Cela demande du courage. Cela demande de l'humilité. Cela nous demande d'avance par la foi -sachant que nous n'avons pas la patience nécessaire et que nous ne sommes pas à la hauteur, mais sachant que Jésus l'est, et que c'est son plaisir de produire en nous ce qui est beau à Ses yeux.
Il n'existe pas de meilleur encouragement pour les mamans IEF (et les autres aussi ;-)