Ils avaient été découverts par les services sociaux dans une caravane pestilente, seuls, sans rien à manger, nus, vivant au milieu de leurs excréments. Leurs géniteurs -car dans ces conditions, difficile de parler de parents- les laissaient ainsi, livrés à eux-même, sans se soucier de prendre soin de leurs besoins les plus élémentaires. Ils avaient 2 et 3 ans.
Retirés immédiatement de ce contexte effroyable, ils avaient été placés chez mes grands-parents. Mais l'abandon qu'ils avaient connu les avait marqués profondément et ils étaient animés par leur instinct de survie. Ils ne savaient pas faire confiance à l'adulte, car personne n'avait pris soin d'eux. Une fois, mon grand-père les a découverts, en pleine nuit, dans la cuisine, avec un grand couteau, essayant de couper un fruit. Régulièrement ils volaient et cachaient la nourriture, parce qu'ils ne savaient pas ce que c'est que d'être nourris, quotidiennement et suffisamment. Alors que les enfants, surtout de cet âge, ne devraient jamais s'inquiéter pour ce qu'ils mangeront au prochain repas. Les enfants dont on a pris soin normalement, ne se posent pas ce genre de question et n'ont pas un tel comportement.
Mes grands-parents avaient bien du mal à leur faire comprendre qu'ils n'avaient pas besoin de voler la nourriture, qu'ils pouvaient leur faire confiance. Tous leurs besoins étaient pris en charge. Mais eux, profondément traumatisés, restaient animés par la peur et la méfiance.
Je me dis que trop souvent, on leur ressemble. Au lieu de faire confiance à notre Père céleste, on s'agite et on s'inquiète. Pourtant, Il sait ce dont nous avons besoin. Ce passage me revient à l'esprit régulièrement depuis plusieurs mois, et quand je repense à ces deux pauvres petits garçons, je me dis qu'on a autant à apprendre qu'eux à faire confiance :
"C'est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ?
Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux.
Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ?
Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? que boirons-nous? de quoi serons-nous vêtus ?
Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin." Matthieu 6/25-32
Retirés immédiatement de ce contexte effroyable, ils avaient été placés chez mes grands-parents. Mais l'abandon qu'ils avaient connu les avait marqués profondément et ils étaient animés par leur instinct de survie. Ils ne savaient pas faire confiance à l'adulte, car personne n'avait pris soin d'eux. Une fois, mon grand-père les a découverts, en pleine nuit, dans la cuisine, avec un grand couteau, essayant de couper un fruit. Régulièrement ils volaient et cachaient la nourriture, parce qu'ils ne savaient pas ce que c'est que d'être nourris, quotidiennement et suffisamment. Alors que les enfants, surtout de cet âge, ne devraient jamais s'inquiéter pour ce qu'ils mangeront au prochain repas. Les enfants dont on a pris soin normalement, ne se posent pas ce genre de question et n'ont pas un tel comportement.
Mes grands-parents avaient bien du mal à leur faire comprendre qu'ils n'avaient pas besoin de voler la nourriture, qu'ils pouvaient leur faire confiance. Tous leurs besoins étaient pris en charge. Mais eux, profondément traumatisés, restaient animés par la peur et la méfiance.
Je me dis que trop souvent, on leur ressemble. Au lieu de faire confiance à notre Père céleste, on s'agite et on s'inquiète. Pourtant, Il sait ce dont nous avons besoin. Ce passage me revient à l'esprit régulièrement depuis plusieurs mois, et quand je repense à ces deux pauvres petits garçons, je me dis qu'on a autant à apprendre qu'eux à faire confiance :
"C'est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ?
Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux.
Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ?
Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? que boirons-nous? de quoi serons-nous vêtus ?
Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin." Matthieu 6/25-32