Nous avons donc une chambre des "petits" et je suis plutôt contente de cet arrangement, mais je n'avais pas anticipé que le petit frère, qui devient du coup le "grand" de la chambrée, et la petite soeur se sentent perdus sans leurs aînés (le bébé, lui, s'en fiche). Maintenant, chaque soir j'ai droit aux pleurs des petits qui ont peur sans les grands pour les "protéger". Evidemment, ces peurs enfantines sont infondées et irrationnelles, mais j'ai bien du mal à les rassurer qu'ils ne craignent rien.
Jusque là, sans que personne ne s'en rende compte ou le verbalise, ils comptaient sur les grands frères et soeurs pour leur sécurité et leur protection. Sans eux, ils sont face à leurs peurs des araignées et des voleurs. Leur appui ôté, ils sont désemparés.
Je me demande combien d'adulte en cette période, sont ainsi. La crise du COVID19 réveille nos craintes. En ôtant nos appuis, elle les révèle et montre leur fragilité et leur incapacité à nous sauver vraiment. Est-ce le travail et la sécurité de l'emploi, est-ce la bourse et l'argent, est-ce le gouvernement, est-ce la santé ou la médecine, est-ce un être cher sur qui on s'appuyait et qui malheureusement est parti trop vite... Devant l'incertitude de l'avenir, nous sentons-nous perdus et désemparés ? En qui ou en quoi avons-nous placé notre espérance ? Si c'est en Dieu, alors notre appui reste solide et immuable, quelles que soient les tempêtes.
"Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur." Romains 8.38-39