Quand tu as l'impression de vivre sur un tapis de course
écrit par Kari Patterson
Je suis épuisée
et mon regard se plonge dans mon évier. Il est bouché. Cela fait des semaines
qu’il est bouché. Quand il finit enfin de se vider, il reste une pellicule grasse et sale, et peu importe combien je frotte, la crasse revient à chaque fois que
l’évier se bouche. En gros, c'est chaque jour.
Je fixe l’eau. Elle ne va nulle part. Je lève les yeux vers le miroir, mon visage est rouge d’effort, mes cheveux trempés de sueur. Je viens de quitter mon tapis de course.
Et là, je suis frappée de l’absurdité de la situation : je suis épuisée d’avoir couru nulle part.
De plus d’une manière.
Les larmes me brûlent les yeux et mon image se brouille. J’y avais pensé pendant que je courais. Je m’étais dit combien c’était ridicule de courir, seule, pendant quarante minutes, sans aller nulle part.
Seigneur, pourquoi ?
Pourquoi ne vais-je nulle part ?
Chaque jour je me lève. Et toi aussi. Chaque jour nous obéissons à Dieu dans les détails insignifiants de la vie en coulisse. Nous essuyons des tables, des nez, des derrières. Nous faisons confiance. Nous écoutons, nous peinons, nous aimons, souvent seules. Nous lavons, nous travaillons, nous adorons. Et puis nous nous réveillons le lendemain et nous recommençons.
Un peu comme courir sur un tapis de course.
Je Lui ai raconté tout cela alors que je courais, un pied devant l’autre, le paysage restant le même. La seule chose devant moi : le mur.
Et mes journées ressemblent parfois aussi à cela.
Mon entraînement est mon obéissance à Dieu. Je lui obéis avec mon corps. Il m’a clairement appelée à cette tâche, alors j’obéis. Je me lève chaque matin. Je me mets à genoux. Je prie. Je crois. Je répand sa Parole. Je demande. Je cherche. Je fais mes lacets. Je cours mes kilomètres. J’écris des mots. J’élève les enfants.
Et ça recommence.
Parfois le paysage ne change pas. Alors, pourquoi courir ?
C’est par ces mots que je lui demande, alors que mes pieds martèle le rythme en même temps que ma prière. Sa voix répond doucement :
« C’est parce que tu t’entraînes. »
Les larmes coulent sur le tapis de course.
Mais oui, bien sûr. C’est Lui qui m’entraîne. Il t’entraîne aussi. Pendant ces longues journées où le paysage ne change pas. Pendant ces longues journées où nous Lui faisons confiance pour des choses que nous ne voyons pas encore. Ces longues journées où nous mettons un pied devant l’autre. Ces journées où il n’y a rien devant nous qu’un mur. Ces longues journées seules. Alors que nous transpirons, nous sommes épuisées et que nous n’allons nulle part… c’est notre entraînement.
Nous devenons plus fortes. Notre endurance s’accroît. Nous apprenons à ne pas abandonner.
Le paysage ne change peut-être pas, mais nous changeons.
Voilà pourquoi nous courons sur un tapis de course. Pourquoi nous accomplissons nos tâches quotidiennes, en choisissant d’aimer plutôt que de détester, parce que nous choisissons de croire qu’Il est en train de nous changer alors que nous sommes fidèles dans les petites choses. Choisissant de croire qu’Il tiendra Ses promesses, en Son temps.
Ma chère sœur, je sais que de trouver le sacré dans l'insignifiant* peut être difficile. Je sais que ce n’est pas exaltant de courir sur un tapis de course, seule, devant un mur et sans aller nulle part. Accomplissant des tâches que personne ne remarque et à la fin de la journée, se demander, « tout ce travail… pour quoi ? »
Pour apprendre à être fidèle.
Parce que Dieu nous regarde, chère sœur. Parce que Dieu est en train de te former pour Sa gloire. Il forme ta persévérance, ton caractère, ta foi –un fruit excellent qui ne peut mûrir qu’à l’ombre.
Quand le paysage ne change pas, continue de courir.
Quand il n’y a personne pour t’encourager, continue de courir.
Quand tout ce qui se trouve devant toi est ce mur lugubre, continue de courir.
Quand tu as l’impression d’aller nulle part, continue de courir.
Le jour où la course viendra, tu seras prête. Une opportunité se présentera et tu pourras en ouvrir la porte. Il exaucera tes prières et tu ne pourras que secouer la tête, sourire, et lever les mains en adorant. Mais plus important encore, un jour viendra où tu entendras les paroles les plus glorieuses :
« C’est bien… tu as été fidèle en peu de choses… entre dans la joie de ton maître. »
Continue de courir. Cela en vaut la peine.
* "Sacred Mundane" (Le sacré dans l'insignifiant) est le nom du site de l'auteur.
Article traduit avec autorisation du blog de Kari Patterson, Sacred Mundane.
Je fixe l’eau. Elle ne va nulle part. Je lève les yeux vers le miroir, mon visage est rouge d’effort, mes cheveux trempés de sueur. Je viens de quitter mon tapis de course.
Et là, je suis frappée de l’absurdité de la situation : je suis épuisée d’avoir couru nulle part.
De plus d’une manière.
Les larmes me brûlent les yeux et mon image se brouille. J’y avais pensé pendant que je courais. Je m’étais dit combien c’était ridicule de courir, seule, pendant quarante minutes, sans aller nulle part.
Seigneur, pourquoi ?
Pourquoi ne vais-je nulle part ?
Chaque jour je me lève. Et toi aussi. Chaque jour nous obéissons à Dieu dans les détails insignifiants de la vie en coulisse. Nous essuyons des tables, des nez, des derrières. Nous faisons confiance. Nous écoutons, nous peinons, nous aimons, souvent seules. Nous lavons, nous travaillons, nous adorons. Et puis nous nous réveillons le lendemain et nous recommençons.
Un peu comme courir sur un tapis de course.
Je Lui ai raconté tout cela alors que je courais, un pied devant l’autre, le paysage restant le même. La seule chose devant moi : le mur.
Et mes journées ressemblent parfois aussi à cela.
Mon entraînement est mon obéissance à Dieu. Je lui obéis avec mon corps. Il m’a clairement appelée à cette tâche, alors j’obéis. Je me lève chaque matin. Je me mets à genoux. Je prie. Je crois. Je répand sa Parole. Je demande. Je cherche. Je fais mes lacets. Je cours mes kilomètres. J’écris des mots. J’élève les enfants.
Et ça recommence.
Parfois le paysage ne change pas. Alors, pourquoi courir ?
C’est par ces mots que je lui demande, alors que mes pieds martèle le rythme en même temps que ma prière. Sa voix répond doucement :
« C’est parce que tu t’entraînes. »
Les larmes coulent sur le tapis de course.
Mais oui, bien sûr. C’est Lui qui m’entraîne. Il t’entraîne aussi. Pendant ces longues journées où le paysage ne change pas. Pendant ces longues journées où nous Lui faisons confiance pour des choses que nous ne voyons pas encore. Ces longues journées où nous mettons un pied devant l’autre. Ces journées où il n’y a rien devant nous qu’un mur. Ces longues journées seules. Alors que nous transpirons, nous sommes épuisées et que nous n’allons nulle part… c’est notre entraînement.
Nous devenons plus fortes. Notre endurance s’accroît. Nous apprenons à ne pas abandonner.
Le paysage ne change peut-être pas, mais nous changeons.
Voilà pourquoi nous courons sur un tapis de course. Pourquoi nous accomplissons nos tâches quotidiennes, en choisissant d’aimer plutôt que de détester, parce que nous choisissons de croire qu’Il est en train de nous changer alors que nous sommes fidèles dans les petites choses. Choisissant de croire qu’Il tiendra Ses promesses, en Son temps.
Ma chère sœur, je sais que de trouver le sacré dans l'insignifiant* peut être difficile. Je sais que ce n’est pas exaltant de courir sur un tapis de course, seule, devant un mur et sans aller nulle part. Accomplissant des tâches que personne ne remarque et à la fin de la journée, se demander, « tout ce travail… pour quoi ? »
Pour apprendre à être fidèle.
Parce que Dieu nous regarde, chère sœur. Parce que Dieu est en train de te former pour Sa gloire. Il forme ta persévérance, ton caractère, ta foi –un fruit excellent qui ne peut mûrir qu’à l’ombre.
Quand le paysage ne change pas, continue de courir.
Quand il n’y a personne pour t’encourager, continue de courir.
Quand tout ce qui se trouve devant toi est ce mur lugubre, continue de courir.
Quand tu as l’impression d’aller nulle part, continue de courir.
Le jour où la course viendra, tu seras prête. Une opportunité se présentera et tu pourras en ouvrir la porte. Il exaucera tes prières et tu ne pourras que secouer la tête, sourire, et lever les mains en adorant. Mais plus important encore, un jour viendra où tu entendras les paroles les plus glorieuses :
« C’est bien… tu as été fidèle en peu de choses… entre dans la joie de ton maître. »
Continue de courir. Cela en vaut la peine.
* "Sacred Mundane" (Le sacré dans l'insignifiant) est le nom du site de l'auteur.
Article traduit avec autorisation du blog de Kari Patterson, Sacred Mundane.