Depuis qu'il n'était qu'un bébé à quatre pattes, il a une passion pour les petites voitures. A deux ans et demi, il peut jouer avec pendant des heures. Même quand nous allons au parc, après avoir fait quelques tours de toboggan, il revient vite me demander une "voiture" et, malheur à moi si je n'en ai pas dans mon sac ! C'est là son plus grand bonheur et sa plus grande distraction quand il faut rester tranquille. La preuve qu'il en faut peu pour rendre un enfant heureux. J'ai récemment fait un grand tri dans les bacs à jouets qui étaient dans notre garage, intacts depuis plusieurs années. A quoi bon les garder alors qu'un enfant se contente de si peu de choses pour s'occuper ?
Ce soir, il est venu me voir en apportant son bac de voitures et m'a dit "Voitures, Lucien". Lucien, c'est le prénom de son petit frère. Il ne savait pas le dire quand il est parti mais il y a quelques semaines, de façon impromptue, il l'a prononcé pour la première fois. Mon cœur de maman était soulagé : non, il n'a pas oublié, et avec son langage qui se développe, on a un meilleur aperçu de ce qui se passe dans sa tête.
Il a précisé, "Voitures, pour Lucien" et j'ai demandé : "tu veux donner tes voitures à Lucien ?". "Oui... pour Lucien". Oh, si seulement tu le pouvais, les lui donner... Comment lui expliquer, à ce petit bonhomme, que c'est impossible ?
Son trésor le plus précieux, il voudrait le partager avec son petit frère. Je ne sais pas à quoi ressemblent les jouets du ciel, mais je suis sûre qu'ils dépassent infiniment ses petites voitures cabossés... Mais cet élan générosité, ce désir impossible de partage, cela m'a émue... et, même si dans la réalité ils se seraient certainement disputé les petites voitures, je les imagine, jouant joyeusement ensemble... deux frères...
Alors, on a regardé ensemble les photos de Lucien. Une fois, deux fois, trois fois... il ne s'en lasse pas. Les grands frères nous ont rejoints. Et puis, comme souvent, les questions ont commencé à venir "Mais Dieu aurait pu empêcher qu'il ne meure... pourquoi il ne l'a pas fait ?" "Maman, il était si mignon, tu ne pourrais pas avoir un autre bébé, exactement pareil ?" "Moi je ne savais pas avant, que les bébés pouvaient mourir comme ça, pendant la sieste..."
Quand je suis allées les embrasser dans leurs lits, j'ai trouvé une joue trempée... alors on a pleuré ensemble un moment, et rapidement, on s'est retrouvés à faire un grand câlin de groupe. Cette peine, elle est partagée, et mes enfants semblent plus soudés que jamais depuis le départ du petit frère. Ils ont perdu un des leurs...
Une amie m'a écrit aujourd'hui, me disant qu'elle priait spécialement pour que je sache répondre aux questions de mes enfants. Oh, combien c'était à propos. Dieu sait que j'avais spécialement besoin de ces prières-là, aujourd'hui.
Ce soir, il est venu me voir en apportant son bac de voitures et m'a dit "Voitures, Lucien". Lucien, c'est le prénom de son petit frère. Il ne savait pas le dire quand il est parti mais il y a quelques semaines, de façon impromptue, il l'a prononcé pour la première fois. Mon cœur de maman était soulagé : non, il n'a pas oublié, et avec son langage qui se développe, on a un meilleur aperçu de ce qui se passe dans sa tête.
Il a précisé, "Voitures, pour Lucien" et j'ai demandé : "tu veux donner tes voitures à Lucien ?". "Oui... pour Lucien". Oh, si seulement tu le pouvais, les lui donner... Comment lui expliquer, à ce petit bonhomme, que c'est impossible ?
Son trésor le plus précieux, il voudrait le partager avec son petit frère. Je ne sais pas à quoi ressemblent les jouets du ciel, mais je suis sûre qu'ils dépassent infiniment ses petites voitures cabossés... Mais cet élan générosité, ce désir impossible de partage, cela m'a émue... et, même si dans la réalité ils se seraient certainement disputé les petites voitures, je les imagine, jouant joyeusement ensemble... deux frères...
Alors, on a regardé ensemble les photos de Lucien. Une fois, deux fois, trois fois... il ne s'en lasse pas. Les grands frères nous ont rejoints. Et puis, comme souvent, les questions ont commencé à venir "Mais Dieu aurait pu empêcher qu'il ne meure... pourquoi il ne l'a pas fait ?" "Maman, il était si mignon, tu ne pourrais pas avoir un autre bébé, exactement pareil ?" "Moi je ne savais pas avant, que les bébés pouvaient mourir comme ça, pendant la sieste..."
Quand je suis allées les embrasser dans leurs lits, j'ai trouvé une joue trempée... alors on a pleuré ensemble un moment, et rapidement, on s'est retrouvés à faire un grand câlin de groupe. Cette peine, elle est partagée, et mes enfants semblent plus soudés que jamais depuis le départ du petit frère. Ils ont perdu un des leurs...
Une amie m'a écrit aujourd'hui, me disant qu'elle priait spécialement pour que je sache répondre aux questions de mes enfants. Oh, combien c'était à propos. Dieu sait que j'avais spécialement besoin de ces prières-là, aujourd'hui.