Les deux mondes
Mon cher petit Lucien
Quand tu es entré dans ce monde
C'est la souffrance que tu as découvert
Au milieu des cris de ta mère
Ton petit corps a été écrasé, étiré, contorsionné
Tu as du te demander ce qui t'arrivait...
De cette arrivée pugnace
Ton doux visage portait les traces
Tu as quitté ton cocon de chaleur
Pour découvrir un monde de douleur
Et ce soir-là, inconsolable, tu en as pleuré plus de trois heures.
Certes, tu as vite découvert de tes parents l’affection
De tes frères et sœurs l’excitation
Et par tes sourires tu as fait leur bonheur…
Mais le jour où tu est né, au fond,
Tu as appris ta première leçon :
La vie sur terre est faite de chagrins et de désolations
Car ce monde, autrefois parfait
Du péché a été entaché
Et partout, comme un poison, le mal s'est infiltré
Et avec lui, la tristesse et la corruption
Mais toi, dans ta brève expérience humaine
Tu n'auras connu ni le rejet, ni l'abandon, ni la haine
Tu n'auras ressenti ni culpabilité, ni remords
Tu est parti sans crainte ni angoisse de la mort…
Tu ne savais pas non plus le prix payé,
Pour te délivrer, pour me délivrer,
De cette tâche du péché.
Mais aujourd’hui, tu le sais :
J'étais partie pour te réveiller,
Mais Jésus l'avait déjà fait
Car avec encore plus d'amour que ta maman,
C'est Lui qui t'a pris dans ses bras tendrement
Pour te faire découvrir un monde différent
Oh ! Je ne peux qu'imaginer, de manière bien limitée
Devant tant de beauté tes petits yeux émerveillés
La splendeur que tu as contemplée.
Quand je considère, tes deux venues aux mondes
Quel contraste ! Quelles différences surprenantes…
Si ton arrivée sur terre a pu être brutale et violente
Ton arrivée au ciel n'a été qu'amour et douceur,
Sans cri, sans douleur, et c'est de loin le meilleur.
Et si je pleure, ce n'est pas pour toi, oh non !
Mais bien égoïstement pour nous qui restons,
Pour l'heure, dans ce monde rempli de douleur
Car ton absence, cruelle, nous fend le cœur.
Et nous souffrons, et nous pleurons
Mais un jour, nous te rejoindrons
Dans ce monde où il n'y a plus ni souffrance, ni cri, ni pleurs.
Poème écrit et lu par sa maman le jour de ses obsèques
Mon cher petit Lucien
Quand tu es entré dans ce monde
C'est la souffrance que tu as découvert
Au milieu des cris de ta mère
Ton petit corps a été écrasé, étiré, contorsionné
Tu as du te demander ce qui t'arrivait...
De cette arrivée pugnace
Ton doux visage portait les traces
Tu as quitté ton cocon de chaleur
Pour découvrir un monde de douleur
Et ce soir-là, inconsolable, tu en as pleuré plus de trois heures.
Certes, tu as vite découvert de tes parents l’affection
De tes frères et sœurs l’excitation
Et par tes sourires tu as fait leur bonheur…
Mais le jour où tu est né, au fond,
Tu as appris ta première leçon :
La vie sur terre est faite de chagrins et de désolations
Car ce monde, autrefois parfait
Du péché a été entaché
Et partout, comme un poison, le mal s'est infiltré
Et avec lui, la tristesse et la corruption
Mais toi, dans ta brève expérience humaine
Tu n'auras connu ni le rejet, ni l'abandon, ni la haine
Tu n'auras ressenti ni culpabilité, ni remords
Tu est parti sans crainte ni angoisse de la mort…
Tu ne savais pas non plus le prix payé,
Pour te délivrer, pour me délivrer,
De cette tâche du péché.
Mais aujourd’hui, tu le sais :
J'étais partie pour te réveiller,
Mais Jésus l'avait déjà fait
Car avec encore plus d'amour que ta maman,
C'est Lui qui t'a pris dans ses bras tendrement
Pour te faire découvrir un monde différent
Oh ! Je ne peux qu'imaginer, de manière bien limitée
Devant tant de beauté tes petits yeux émerveillés
La splendeur que tu as contemplée.
Quand je considère, tes deux venues aux mondes
Quel contraste ! Quelles différences surprenantes…
Si ton arrivée sur terre a pu être brutale et violente
Ton arrivée au ciel n'a été qu'amour et douceur,
Sans cri, sans douleur, et c'est de loin le meilleur.
Et si je pleure, ce n'est pas pour toi, oh non !
Mais bien égoïstement pour nous qui restons,
Pour l'heure, dans ce monde rempli de douleur
Car ton absence, cruelle, nous fend le cœur.
Et nous souffrons, et nous pleurons
Mais un jour, nous te rejoindrons
Dans ce monde où il n'y a plus ni souffrance, ni cri, ni pleurs.
Poème écrit et lu par sa maman le jour de ses obsèques